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{ Jace & Clary } L'inconscient se venge la nuit ...
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Jace C. Wayland
Membre ♡ Shadowhunter
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Sujet: { Jace & Clary } L'inconscient se venge la nuit ... Dim 16 Mar - 0:25
L'inconscient se venge la nuit ...
ft. Jace & Clary .
Il y a des nuits blanches qui vous hantent et vous enchaînent au moindre détail, vous interdisant de sombrer dans le sommeil, vous contraignant à garder l’esprit vif, éveillé à chaque détail inutile en temps normal. J’avais fuis l’institut quelques jours espérant ainsi vainement que le calme laisserait place à mes nuits tempétueuses, mais rien n’avait marché. La distance était même pire que tout, cette impuissance m’avait encore plus consumé. J’avais donc repris la route de l’institut, je m’étais expliqué avec Maryse sur mon besoin soudain d’aller à Alicante quelques jours sans m’étaler sur la vérité qui ne concernait que moi.
J’avais salué Alec et Isabelle, et sans demander mon reste avais prétexté un besoin de dormir pour me terrer dans ma chambre.
La nuit était tombée et les lumières faisaient danser les ombres sur mon plafond alors que le repos ne viendrait clairement pas. Devais-je être fou pour penser maîtriser mes pensées quand depuis des mois c’était impossible, quand la solitude me hantait par son absence.
Mon regard détaillait les mouvements d’ombres, alors que dans mes oreilles la voix d’une chanteuse tentait de me divertir de ses paroles en grande perte visiblement. Je repoussai les écouteurs et me redressai du lit, me dirigeant vers ma fenêtre grande ouverte qui laissait échapper des courants d’air glacials. En contre bas la rue avait fait paraître des lampadaires de décoration et quelques personnes flânaient encore dans ce décor éphémère de fête prochaine. D’ici on pouvait distinguer les faisceaux de lumière des buildings et les bruits de voiture. New-York était la ville qui ne dort jamais, et peu à peu je me demandais si je ne suivais pas cet adage. Mes pensées bouillonnantes et des rues en plaine affluence me volant la tranquillité ou le repos.
Les cloches de l’église sonnèrent à vingt-deux heures et je me décidai à sortir de ma cachette, rester ici comme un loup en cage ne changeait de toute façon pas grand chose, alors autant m’occuper. Me dis-je tout en récupérant mon pull que j’avais au préalable placé sur le dossier de ma chaise. J’attrapai à la volée ma veste en cuir, ma stèle que je glissai à ma ceinture et quelques armes discrètes, puis sans attendre plus longtemps je délaissai mon antre inutile pour me diriger vers la sortie et pousser le bouton de l’ascenseur. Tout semblait calme à cette heure, Isabelle devait être dans sa chambre à se chercher une tenue et Alec sortit. La lumière de la bibliothèque perçant sous la porte m’indiquait que Maryse était encore là où je l’avais laissée trois heures plus tôt.
Quand enfin l’ascenseur s’arrêta je poussai les barrières en fer et m’engouffrai dans l’habitacle de ce dernier. Appuyant plusieurs fois sur le bouton comme si ma nervosité allait accélérer le processus. Quand l’air de la rue frappa mon visage, je n’en fus pas plus soulagé que dans ma chambre, je remontai le col en cuir de ma veste et d’un pas calme me glissai dans la rue bouillonnante de vie.
Quelques regards se pausèrent de ça et de là sur moi, qui ne prenais pas le temps de chercher à les identifier, me glissant dans la bouche de métro. Quelques groupes chantaient des musiques, alors que quelques hommes en tenus célébrité, tentent d’attirer les regards pour recevoir des offrandes. Je dépassai une jeune femme qui vendait ses services artistiques contre quelques pièces et qui avait trouvé pour cliente une mère et son chérubin récalcitrant.
Avec l’hiver et le froid les activités qu’on trouvait dans les rues en toute autre saison prenaient vie dans les couloirs contiguë des stations de métro au grand plaisir des voyageurs qui avaient tout leur temps, mais au grand drame aussi des plus pressés qui par leur présence perdaient des espaces précieux pour avancer plus vite. Le wagon dans lequel je m’engouffrai sembla soudain d’une torpeur stupéfiante. Quelques jeunes filles gloussaient non loin et je ne leur prêtai aucune attention, mon regard rivé sur les vitres noires qui ne laissaient voir que les quelques pancartes lumineuses utilisées aux conducteurs. Les reflets de mon visage se dessinaient face à moi et à mes côtés quelques autres qui tout comme moi avaient préféré le fond du wagon. A mesure des arrêts, le trame se bondait et se déversait, pour finir par laisser place à un calme presque reposant. Mon regard se détachait sur les traits d’un vieil homme et son chien entre deux couloirs, son visage sale et ses mains qui caressaient l’animal avec tendresse m’intriguèrent.
Ses traits étaient calmes, en paix et là où tous auraient trouvé de la révulsion, j’y trouvai une certaine beauté, une certaine dignité et un courage que peu avaient, il avait accepté d’être mit comme un paria dans ce monde, sans pour autant en tenir rigueurs à ceux qui l’entouraient, bien trop content de la présence de son canidé, qui fermait les yeux a mesure que ses mains allaient et venaient sur son pelage sombre et parsemé de taches blanches dues surement à son âge avancé.
Je me perdis à le contempler quand le contrôleur vint à son niveau, pour le chasser surement. Sans que je ne sache pourquoi ou comment, moi qui n’avais pas pour habitude d’intervenir dans les affaires de terrestres, me retrouvai à leurs côtés, lui tendant un billet vert. Le contrôleur n’en demanda pas plus et alors que le vieillard allait protester ou me remercier, je refermai la porte pour revenir à mon wagon et sortir dès que les portes s’ouvrirent pour me libérer.
Relevant les yeux et repoussant ma capuche, j’eus un moment de stupeur. Comment avais-je fait mon compte pour me retrouver ici ? Étais-je maudit au point que même mon inconscient me conduise dans la rue où elle vivait avant tout cela. Ma tête fit un signe de négation avant que mes pas ne me conduisent à l’extérieur, la station était calme comparée à celle que j’avais emprunté plus tôt. Et la rue l’était tout autant. Quand j’arrivai face à la maison, tout était éteint, sans âme qui vive.
Je restai là un moment dans l’obscurité de la nuit à l’ abri des regards, détaillant le perron, les fenêtres, avant de me détourner, replaçant la capuche sur ma tête, pour me diriger vers les berges. Je n’avais pas fait cent mètres qu’un bruit de pas dans le calme de la rue me fit relever la tête. L'immeuble que je pensais endormie venait de voir son perron s’éclairer et la porte s’ouvrit pour en laisser sortir une Clary rayonnante dans cette lumière.
Me retournant à la volée, je misai soudain sur ma capuche sombre et ma veste pour ne pas attirer son regard tout en reprenant mon chemin d’un pas mesuré, qui me semblait à présent lourd. Je devrais un jour m’expliquer avec elle, je le savais, mais à présent quelle ce trouvée la si près, je ne savais même pas quel mot placer et n’étais pas certain qu’elle avalerait mon excuse comme l’avait fait Maryse, qui m’avait clairement dit de m’excuser de mon absence auprès d’elle puisqu'à la base c’est moi qui avais tenu à la conduire à l’institut et qui l’avais laissée en plan sans aucune explication, que je n’avais d’ailleurs donné à personne. Si ce n’est un souci d’héritage à régler en urgence à Alicante une semaine plus tôt. Ce qui m’avait évité les reproches d’Alec, d'Isabelle ou de Maryse mise au parfum par Hodge sans nul doute.
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