Samia est une jeune adolescente de dix sept ans qui est très sensible, elle rougit très vite et souvent pour pas grand-chose, elle n’a pas une grande confiance en elle ni même une bonne estime de soi. Elle est très fragile et supporte mal qu’on se moque d’elle et de son handicap. Il est pas rare de la voir avec un regard triste, elle ne parle pas beaucoup hormis avec sa famille et ses amis avec qui elle peut devenir un vrai moulin à paroles qu’il est difficile de stopper. Comme toutes les jeunes filles de son âge, elle aimerait avoir un petit ami avec qui elle pourrait partager ses sentiments, vivre de nouvelles expériences mais avec son manque de confiance ça semble difficile, puisque dès qu’un jeune homme la drague, elle se braque tout de suite. Au-delà de ça elle n’est pas du genre à se plaindre quand ça va mal, elle encaisse tout jusqu’à craquer. Samia évite au maximum de se retrouver dans un bus ou n’importe quel transport commun surtout depuis son accident qui l’a mise dans se fauteuil. Il y a des moments où quand elle est seule, Samia laisse ses nerfs rompre et pleurs un bon coup, c’est grâce à ca qu’elle arrive à supporter la vie chaque jour.

Cher journal,
Voilà maintenant cinq ans que je suis paraplégique, c’est justement le jour anniversaire de l’accident qui a coûter la vie à plusieurs jeunes adolescents et pour les survivants nous avons tous des blessures visibles ou non avec lesquelles nous devons vivre. Le chauffeur du bus avait bu beaucoup trop d’alcool avant de venir nous chercher pour qu’on aille au muséum. Dans mon cas, je dois vivre avec mon handicap en plus des blessures traumatisantes de ce jour, j’ai perdue plusieurs de mes amis.  Les premiers temps ont été très difficile, mes parents se sont même séparé, je me souviens qu’ils ne cessaient pas de ce disputer à cause de ma condition.  J’ai d’ailleurs pensés plusieurs fois à tenter de mettre fin à ma vie, bien que je me sois retrouvée une fois à l’hôpital, j’ai fais plusieurs tentatives qui ont à chaque fois échouer et je pense que c’est surement mieux ainsi même s’il m’arrive parfois d’y resonger.

Je vis chez ma mère car même si mon père a un appartement, il n’est pas adapté pour mon fauteuil, il m’est quasiment impossible de pouvoir circuler. On se retrouve souvent en ville avec sa nouvelle femme et mon demi-frère, ils sont cool avec moi et je m’entends assez bien avec eux. Quand à ma mère, elle aussi à refait sa vie, elle sort avec un policier que je n’aime pas vraiment et qui me donne l’impression de me rabaisser en permanence même si devant moi il est plutôt gentil, parfois trop même, j’ai beaucoup de mal à lui faire confiance.

Aujourd’hui même si je peux souvent compter sur mon cousin pour m’aider à avoir le moral, je suis souvent solitaire, j’ai beaucoup de mal à aller vers les autres et me laisser approché. Ce que peux de personnes savent hormis mes proches aux lesquels j’accorde une très grande confiance, c’est que je rêve de devenir quelqu’un d’autre, retrouver mes jambes, je n’en parles que rarement. Dès que je monte dans un bus, c'est une peur panique qui me saisie, je ne peux plus emprunter les transports en communs et même si je suis accompagnée.